« Notre priorité, c’est de garder le lien avec les familles. On essaie de s’adapter à elles. La première chose est de chercher un moyen de communication, car tout le monde n’utilise pas les mails. Sur l’école, il y a encore quelques familles qu’on n’a pas réussi à joindre. Mais toutes celles avec qui j’ai eu contact peuvent recevoir des mails, sur ordinateur ou sur leur téléphone.

Je cherche de petites choses à faire avec du matériel de récupération : compter avec des pâtes, ou fabriquer un jeu de mémory avec des cartons d’emballage. Envoyer des fiches de travail, ça n’aurait aucun sens pour des enfants de maternelle. Alors, je me perfectionne en informatique ! Je me filme en train de montrer des ateliers, des petits jeux que tout le monde peut faire.

J’essaie de trouver un système pour faire travailler les enfants autour de la conscience des sons, mais ce n’est pas évident. Les apprentissages en grande section et CP sont délicats. Si l’enfant est prêt à lire, il y viendra seul, mais s’il n’est pas prêt, il y a pas mal d’étapes qu’il ne faut pas zapper !

Pour l’instant, je n’ai pas envoyé beaucoup de mails, car je sais que des familles ont plusieurs enfants et que c’est déjà très lourd avec l’élémentaire et le collège. En maternelle, il faut que ce soit un plaisir…

J’ai reçu des vidéos de parents tout fiers de montrer le déroulement de la séance qu’ils ont faite avec leur enfant. Il y a un lien particulier qui se crée avec les familles. C’est important pour moi de savoir comment ça se passe pour elles. Et j’ai l’impression que ça leur fait du bien de recevoir des nouvelles de nous. Ils savent qu’ils peuvent nous appeler, on est là pour les rassurer. Il y a assez de stress, alors ce n’est pas la peine d’en rajouter avec l’école ! »

Une maîtresse de maternelle

Laisser un commentaire