Le 5 octobre, un décret a enfin été pris pour interdire les publicités lumineuses. Ce texte était en effet attendu depuis 2012 ! Mais la loi votée il y a 10 ans n’était pas appliquée dans les agglomérations de plus de 800 000 habitants, c’est à dire dans les lieux où ces publicités sont les plus présentes. Ce sera désormais le cas, à condition que les commerces respectent la loi : « En général, entre 1 h et 6h du matin, les agents dorment ou ont d’autres choses à faire », remarque Thomas Bourgenot, porte-parole de l’association Résistance à l’agression publicitaire (Rap).
L’association demande l’interdiction des publicités lumineuses et numériques partout et tout le temps, car, rappelle-t-elle, « il n’y a pas qu’entre 1h et 6h qu’on ne devrait pas être ramenés à notre rôle de consommateurs. Et, puisque chaque geste compte, pourquoi ne pas interdire une consommation inutile, comme le préconise d’ailleurs RTE ? » Les actions militantes d’extinction des éclairages des commerces se poursuivent donc, portées par des associations telles qu’Extinction Rebellion (à Grenoble, voir photos), le Rap, « et par des collectifs informels, des amis. Ce sont des actions conviviales, simples à organiser, et il y a très peu de risques légaux », explique Thomas Bourgenot.
FG
Merci à Alain Pellorce pour le reportage photo. © DR