Nous sommes attristés de constater l’énorme responsabilité des médias dans les scores électoraux du RN. Non seulement les chaînes et journaux privés détenus par des milliardaires, mais également les médias de service public, dont une partie des journalistes politiques a relayé sans moufter les grands thèmes chers au parti d’extrême droite : immigration et sécurité. Membre fondateur du Syndicat de la presse pas pareille, L’âge de faire a signé une tribune qui prend clairement position en faveur du Nouveau Front Populaire, et condamne l’appareil médiatique dominant.
Le syndicat de la presse pas pareille (SPPP), a-partisan mais foncièrement politique, tient à clarifier ses positions dans le contexte des législatives. Il souhaite également condamner l’appareil médiatique dominant qui a participé à rendre cette situation possible. Nous y sommes. En une seule allocution, et en quelques jours seulement, un président jadis présenté par la caste politicomédiatique dominante comme un prétendu « génie » a posé les germes d’un basculement social majeur en décidant de dissoudre l’Assemblée nationale, faisant peser le risque de voir un parti néofasciste, fondé par des SS et soutenus dans les rues par des groupuscules néonazis violents, accéder au pouvoir pour la première fois depuis Vichy. La Macronie s’était déjà, dès le premier quinquennat, imposée comme une triste incarnation de la droite extrême la plus brutale, menant sans merci la guerre aux pauvres, aux exilé·es, au musulman·es, aux manifestant·es…
Cependant l’arrivée du Rassemblement National en majorité à l’Assemblée, et donc à Matignon, représenterait un pas supplémentaire dans la fascisation d’une « élite » bunkérisée et bien décidée à pousser la violence capitaliste jusque dans ses derniers retranchements. L’extrême-droite est en outre l’ennemie absolue de la liberté de la presse. Jordan Bardella a d’ailleurs annoncé sa volonté de privatiser l’audiovisuel public. Syndicat de lutte de la presse libre, le SPPP ne peut qu’analyser et condamner la lourde responsabilité portée par une grande partie de la profession journalistique, dans des rédactions radio, papier et télévisuelle, qu’il nous est difficile de tenir pour « consoeur », comme il est coutume de le dire par corporatisme. A-partisan et indépendant de tout parti, mais résolument politique, solidaire de toutes les luttes pour l’émancipation, le Syndicat de la presse pas pareille ne peut ignorer l’importance des enjeux actuels.
Nous ferons donc tout ce qu’il nous est possible pour que ni la droite extrême ni l’extrême-droite, ni le macronisme ni le fascisme, ne remportent les scrutins législatifs à venir. Nous pourrons, ponctuellement, relayer les appels à manifester et autres communiqués du Nouveau Front Populaire – ceci ne constituant en aucun cas un blanc-seing accordé à ce regroupement – , et couvrirons surtout les diverses luttes populaires locales qui, à la base, doivent demeurer le coeur du mouvement de contestation, quartier par quartier, rue par rue, de la peste brune. En partenariat avec tout média indépendant camarade qui le souhaitera, nous proposerons, en papier et en ligne, tous les contenus nécessaires à la compréhension la plus large possible du funeste danger que représente l’extrême droite.
La riposte se doit aussi d’être médiatique. Pas de doute pour la presse libre !
Premiers membres du Syndicat de la presse pas pareille signataires : Mouais, L’Empaillé, Le Chiffon, Transural Initiative, Inf’OGM, No Go Zone, L’âge de faire, Les Autres Voix de la Presse, le Ch’ni