Le plan France 2030, présenté en octobre par Emmanuel Macron, prétend que le numérique, la robotique et la génétique sont les trois « révolutions » nécessaires à l’agriculture. Alors que le plan a été présenté comme le résultat de larges consultations, un collectif d’étudiant·es s’étonne de voir que les propositions issues des débats organisés dans leurs établissements ont été complètement ignorées.
12 octobre 2021. Emmanuel Macron présente le plan France 2030. Il affirme en introduction que ce programme est issu d’un travail de consultation auquel ont participé « étudiantes et étudiants, chercheuses, chercheurs, universitaires, responsables d’organisations, de branches professionnelles, syndicales, entrepreneuses, entrepreneurs, investisseurs, parlementaires et évidemment, les ministres qui ont piloté ce travail ». En matière agricole, le plan expose trois « révolutions » nécessaires à une alimentation saine, durable et traçable : le numérique, la robotique, la génétique.
Dans une tribune publiée récemment (téléchargement PDF), plusieurs dizaines d’étudiantes et étudiants en agriculture, agronomie et agroalimentaire dénoncent le « décalage » entre leurs propositions et le plan retenu par Macron.
« Nous refusons que la parole étudiante serve à appuyer la communication du gouvernement sans que le contenu des débats n’ait été pris en compte. Nous, étudiants et premiers cités par le plan d’investissement France 2030, ne nous reconnaissons pas dans cette vision techniciste de l’alimentation et de l’agriculture. »