Les bricoleurs gardent leurs secrets pour des pneus bien gonflés, c’est bien connu. N’ayons pas peur de dire la vérité pour accéder aux joies du juste gonflage.
Les pneus sous-gonflés sont une calamité. Ils augmentent le risque de crevaison, abîment le pneu et surtout, ralentissent beaucoup. Maintenant qu’on sait se salir proprement (voir L’âdf n°188), on va voir comment gonfler un pneu – ou plutôt une chambre à air contenue dans un pneu.
1/ Identifier la valve. La valve est la partie métallique de la chambre à air à laquelle on fixe l’embout de la pompe. Dans 99 % des cas, on a affaire soit à une valve presta, appelée aussi « petite valve », soit à une valve Schrader, appelée aussi « grosse valve ».
2/ Trouver la pompe adaptée. Beaucoup de pompes à vélo (en particulier les moins chères) sont universelles, « configurables » en presta ou en Schrader au prix d’une petite manipulation de l’embout… pas si simple : n’hésitons pas à demander au vendeur de configurer lui-même la pompe, tout en nous expliquant. Il existe aussi des adaptateurs presta/Schrader à visser aux embouts. L’achat d’une petite pompe robuste facilement transportable est une bonne idée. Et l’achat d’une pompe à pied avec manomètre (pour mesurer la pression) permettra de gonfler aussi ses pneus de voiture (souvent équipés de valves Schrader).
3/ Pompons ! Nous y sommes : plaçons notre valve et notre corps en souplesse. Par exemple, valve en haut de la roue, perpendiculaire au sol. Dévissons le capuchon en plastique qui protège la valve. Pour les valves presta, il faut ensuite dévisser l’embout de la valve à fond et appuyer une fois dessus pour vérifier qu’il laisse passer l’air (voir photo de la valve presta). Ensuite, Presta ou Schrader, on enfonce en forçant un peu (ou, pour les vieilles pompes, on visse) l’embout de la pompe (femelle) directement sur la valve (mâle), de manière bien droite par rapport à la valve pour ne pas la tordre. Si la pompe dispose d’un levier, on le lève pour verrouiller. Une fois le gonflage effectué, on fait toutes les opérations en sens inverse, en arrachant la pompe toujours de manière bien droite.
4/ Assez gonflé ? Pour déterminer empiriquement si la pression est bonne, on peut gonfler jusqu’à ce que le pneu soit « dur » : qu’il soit difficile d’enfoncer le pouce, même en appuyant fort. Si nous disposons d’une pompe avec manomètre, il suffit de respecter les indications toujours inscrites sur le pneu, du type « Inflate to 2 bars – 4 bars ». Dans ce cas, on sera bien dans la fourchette, au top à 3,5 bars, et légèrement plus confortable à 2,5 bars, mais moins rapide.
Le mois prochain : régler sa selle sans tabou