Les bricoleurs gardent leurs secrets pour conserver leurs mains propres, c’est bien connu. N’ayons pas peur de dire la vérité pour nous salir proprement en bricolant.
Bricoler un vélo, c’est comme cuisiner au beurre : on est en contact avec du gras. Le vélo est en effet composé d’un peu de plastique et de caoutchouc, mais surtout d’un tas de pièces en métal. Certaines frottent entre elles et c’est grâce à ces rouages que l’énergie qu’on met dans les pédales fait avancer. Mais ces frottements usent le métal. On lubrifie donc avec du gras «là où ça frotte».
1/ Le bon gras. Dans la famille «bon gras» : la graisse (épaisse) et l’huile (plus ou moins liquide). La graisse ne coule pas mais «colle» à elle poussières, gravillons, saletés en tous genres qui gênent les frottements. Elle est donc utilisée pour lubrifier des pièces fermées ou à l’intérieur du cadre. L’huile «colle» moins les poussières et est donc utilisée pour les parties extérieures… mais elle coule, ce qui salit nos mains, robes longues et pantalons.
2/ Mauvais gras et faux ami. Peu à peu, huile et graisse se transforment en cambouis, cette pâte noire qui ne sert plus à rien qu’à tacher nos vêtements. Dans la famille «lubrifiants», on exclut le «dégrippant», souvent appelé par sa marque fétiche WD 40 – WD pour water displacement de l’huile mélangée à un hydrocarbure volatil, donc bon ni à inhaler, ni en application locale, pour pouvoir être pulvérisée et atteindre ainsi des endroits difficiles et dégripper des pièces «soudées» entre elles par manque de gras. Le dégrippant s’évapore très vite, il n’est pas fait pour lubrifier, ni pour dégraisser… mais pour dégripper.
3/ Tenue adéquate. Maintenant qu’on sait pourquoi le bon gras, c’est la vie du vélo, on s’habille en conséquence, de la tête aux pieds. Notons qu’il existe des gants adaptés au brico-vélo, souples et parfois imperméables aux colles de rustine et hydrocarbures type dégrippant… même si le mieux est encore d’éviter leur contact, et de bien se laver les mains après bricolage avec la recette suivante.
4/ Des mains propres en deux-deux. Pour se débarrasser du cambouis sur les mains, on prend exemple sur ce qui ce fait couramment dans les ateliers vélo: on fait mousser du savon et on ajoute du marc de café. Résultat garanti en quelques secondes.
Le mois prochain : gonfler une roue sans tabou et un méga poster pour bricoler sans forcer.