Depuis 1998, les Sel ont développé un réseau d’hébergement solidaire : la Route des Sel.
Il faut être adhérent d’un Sel depuis au moins 6 mois pour s’inscrire et proposer soi-même un hébergement, dans la mesure du possible. « Nous ne souhaitons pas que la Route des Sel soit juste un bon plan pour voyager et nous mettons tout en œuvre pour que cela ne le devienne pas », souligne Jacqueline Rolland, membre de la collégiale de l’association Route des Sel. Celle-ci, née à la suite d’ateliers menés lors des rencontres du réseau national Sel’idaire, relie les personnes souhaitant proposer et rechercher des logements, sur de courtes périodes et dans tout le pays, voire en Europe. « On ne peut pas héberger plus de deux semaines, selon la législation. La convivialité et le lien sont au cœur de l’expérience, avant tout prévue pour la rencontre. Ce qui est important, c’est de bien se mettre d’accord, par exemple savoir s’il faut apporter ses draps, s’il y a des repas partagés », explique Jacqueline. Quelques rares litiges ont pu être déplorés, souvent dus à des incompréhensions. Au sein de la collégiale, deux médiatrices sont désignées pour les résoudre.
Les hébergements sont comptés en nuitées qui valent chacune 60 unités Sel. Cette passerelle entre Sel et Route des Sel « permet aux personnes qui ne peuvent pas héberger, de pouvoir l’être quand même », précise la bénévole. Ce, grâce aux unités que l’on a en participant à son Sel local. « Le site internet est indispensable pour adhérer, communiquer et enregistrer les échanges des quelques 1 700 inscrit·es que compte aujourd’hui l’association, poursuit Jacqueline. Nous avons été plus nombreux, mais les Selistes vieillissent et les jeunes ont tendance à faire plus de zapping… » Parchemins, petit journal numérique, contribue à animer le réseau et relate des témoignages de « routoselistes ».
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