Cela fait quelques années qu’on le connaît, Étienne Bonnet, et qu’on aime le voir haranguer les badauds dans les allées des foires… Un vrai passionné de presse, qui ne lâche pas le morceau.
Quand on l’a croisé pour la première fois, il recrutait des donateurs pour Reporterre. « J’ai commencé au Monde comme vendeur particulier, de 2012 à 2014, explique-t-il. J’ai vu la différence après l’arrivée de Xavier Niel : le journal ne critiquait plus Free. Je suis parti à Libération, et bis repetita avec Patrick Drahi. Mais c’est l’affaire Rémi Fraisse (1), et son traitement par la presse conventionnelle, qui m’a vraiment choqué. Je me suis alors rapproché de Reporterre. » Après un passage au Journal minimal, Étienne a fondé l’association “Les nouveaux crieurs”, il y a tout juste un an. Objectif : proposer « un outil commercial commun aux acteurs de la presse libre et engagée ».
Kiosque à deux roues
L’âge de faire l’a accompagné dans sa démarche et fait partie de ses cinq médias partenaires, aux côtés de Basta !, Politis, Le Journal minimal et Vert. « J’en cherche des nouveaux, et notamment des journaux papiers qui paraissent au moins une fois par mois », indique Étienne.
Sous forme de kiosque mobile, il propose de la vente au numéro, des abonnements, et collecte des dons pour les sites en accès libre. Sur des festivals, dans la rue, dans les facs, sur les manifestations…
Il propose aussi aux médias des prestations spécifiques : tenue de stands sur des évènements, et promotion numérique.
Son objectif, à terme, est de pouvoir en vivre, tout en participant au développement de la presse libre. Mais sa priorité, aujourd’hui, est de se doter d’outils de travail : un site internet, et surtout… un vélo triporteur aménagé en kiosque.
LG
Pour soutenir : https://www.helloasso.com/associations/les-nouveaux-crieurs
1 – Jeune homme tué en 2014 par les gendarmes mobiles lors d’une manifestation contre le barrage de Sivens.