Pour la Semaine de la presse à l’école, voici un petit jeu. Chaque expression en italique correspond au titre d’un média. Saurez-vous les retrouver sur notre Carte de la presse pas pareille ?
Comme vous l’avez peut-être remarqué, notre feuille de chou est un peu spéciale ce mois-ci. Au risque de boucler en retard, ou d’oublier d’écrire la page que vous lisez, on a voulu vous faire le topo des journaux qui apportent d’autres regards sur le monde. Vous savez, ces chiffons qui mettent leur grain de sel partout, jouent les gratte-à-cul et n’hésitent pas à jeter une brique dans la mare ! Les reporterre qui, tous les jours, partent à la recherche des autres possibles et des alternatives économiques. Les fakirs qui n’ont pas peur de marcher sur une bogue de châtaigne… Et même ceux qui lèvent le poing, en organisant la contre-attaque pour faire dijoncter le système ! Dans ce pays où « racailles* » et moutons noirs sont sans arrêt pointés du doigt, les reflets de la réalité sont déformés par les médias de l’in-satiable capitalisme. Il est loin le temps des sans-culotte… Mazette* !
Ça vaut le coup de faire un arrêt sur image pour montrer comment, du lundi matin au dimanche soir, nos frustrations sont instrumen-talisées pour détruire le lien social. Buzz raciste. Mépris des pauvres. Compétition de tous contre tous. Voilà, plutôt, ce qu’il faut détruire. Écoutez : le vent se lève ! Un doux zéphyr ? Plutôt une bourrasque, qui dit « basta » à la pensée unique. Partout en France, des cen-taines de médias alternatifs plongent dans la popotte citoyenne et passent l’actualité au pressoir*. Leurs crieurs investissent les bancs publics pour faire vivre et connaître ces journaux qui ne dépendent ni de riches actionnaires, ni de la pub, ni d’organisations politiques ou religieuses. La presse libre est diverse. Certains titres aiment le noir&blanc, d’autres veulent tout voir en vert. Il y a les pacifiques qui revendiquent le silence, les énervés qui assument couacs, postil-lons et tapage, ou encore ceux qui préfèrent le chant de la hulotte. Les sédentaires qui ont jeté l’ancre, et les nomades qui vont voir là-bas si j’y suis – et pourquoi pas jusqu’au far-ouest !
Mouais, vous allez me dire. Elle est bien jolie votre presse alternative, mais elle touche pas grand-monde. C’est pas elle qui va s’afficher en grand format, inverser le rapport de force et impulser la décrois-sance ! Certes pour l’instant, mais ça ne nous empêche pas d’avoir de grandes ambitions ! Nos médias ont la particularité de s’entraider, non seulement pour survivre et faire la fête ensemble, mais aussi pour donner plus de visibilité aux idées, réalités et expériences que nous traitons dans nos pages. Notre Syndicat de la presse pas pa-reille construit peu à peu des moyens communs de diffusion.
À L’âge de faire, nous avons la chance de pouvoir compter sur des lectrices et lecteurs acharnés, toujours au taquet pour nous aider à nous faire connaître. Ce mois-ci, vous avez été 240 à nous commander des exemplaires spéciaux gratuits de ce numéro, à distribuer autour de vous. Merci ! On lâche rien, la suite au prochain numéro !
Lisa Giachino
*Les mots portant une * sont les noms d’anciens médias… Hommage !