« Quoi, ma gueule ? Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ? Quelque chose qui ne va pas ? Elle ne te revient pas ? »
Toi qui me zyeutes, rassure toi : ton regard sur mes lignes me flatte. Il se pourrait même que naisse entre nous une certaine complicité, nous verrons. Tu peux avoir confiance sur un point : tel que je suis je resterai, condamné à m’assumer tout entier et à jamais – y compris quand je débute par une citation de Johnny Halliday. Les mots qui défilent actuellement sous ton oeil curieux sont comme tatoués sur ma fibre, je ne peux les renier. Cette honnêteté ne fait pas de moi un ange : je peux véhiculer les phrases les plus sublimes comme les plus abjectes. Je ne suis finalement qu’un « médium » permettant de faire circuler des idées, et je bénéficie pour cela d’une souplesse absolue : d’Émile Zola dans L’Aurore à Pascal Praud dans Le Journal du Dimanche, peut-on trouver plus immense grand écart ?