Danny Fretter fabrique des sacoches sur-mesure pour les vélos et leurs pilotes, à son rythme.
Danny Fretter, la quarantaine, se plaît à gratter différentes cordes de la vie professionnelle. Franco-californien installé dans les Alpes, il a été un temps professeur d’anglais à Grenoble. En ce moment, il suit une formation pour devenir ouvrier en éco-construction. Et si on s’intéresse à lui dans cet article, c’est qu’il a aussi une activité d’artisan : « Je suis propriétaire de mes machines à coudre, de mon temps de travail. C’est plaisant de réaliser avec ses mains quelque chose qui a de la valeur pour les autres. »
Danny fabrique et vend des sacoches qui se fixent aux cadres des vélos, appréciées des cyclotouristes qui voyagent léger et qui ne veulent pas s’encombrer de porte-bagages, tendance de l’époque. Lui-même féru de bikepacking, il coud ses premières sacoches pile poil aux dimensions du cadre de son vélo. Ses amis en demandent. Il se prend au jeu. L’auto-entrepreneur se fait connaître dans le petit monde, très dynamique à Grenoble, du vélo sur mesure. Le bouche-à-oreille cartonne. « Je me suis aperçu qu’il y avait beaucoup de demande. »
« À l’intérieur, il y a une conversation »
Mais Danny ne veut garder que le meilleur de l’artisanat, quitte à ne pas en vivre. Pas question de bosser à la chaîne pour anticiper les cadeaux de Noël et les vacances d’été, pics des ventes. Pas question non plus de convaincre des commerçants de vendre ses produits, d’être actif sur les réseaux sociaux… « C’est pas mon état d’esprit. Ce qui me plaît, c’est de participer à un petit projet avec une personne. On discute, elle me parle de son vélo, de ses usages. Je ne réalise pas une sacoche anonyme avant qu’on me la commande. C’est ça qui me plaît, et je pense que c’est ça qui plaît aux clients. Je suis sûr qu’ils sont eux aussi plus attachés à l’objet, parce qu’à l’intérieur, il y a une conversation, une rencontre. » Si vous toquez à la porte d’Ursus bikepacks, Danny vous préviendra : il y a un peu de délai…
FG